Pas si simple :
– Il s’agit d’accords européens. Il arrive que la France importe d’un côté et exporte de l’autre. En cas d’accidents nucléaires, si on a besoin de tout arrêter, on sera bien heureux de pouvoir importer de l’électricité de nos voisins.
– la France vend à l’étranger son électricité en faisant du dumping. Toutefois, dans les années à venir, le renouvelable va devenir de plus en plus rentable par rapport au nucléaire et l’électricité nucléaire française sera trop coûteuse (prix du KWH nucléaire > prix du KWH renouvelable). Donc le nucléaire est de toute façon vouée à ne plus être concurrentiel d’ici quelques années.
Détails :
– Pour les réacteurs de plus de 40 ans : prix du MWH nucléaire = 50 €
Toutefois, cela devra augmenter avec le grand carrénage (l’opération de remise à niveau des réacteurs de plus de 40 ans) et cela ne prend pas totalement en compte le coût total de gestion des déchets nucléaires
Aujourd’hui, seul 1% des matières radioactives réutilisables sont réellement recyclées. Les 99% restant devraient être comptabilisées comme des déchets. Leur gestion en tant que déchets devrait être prise en compte dans le coût du MWH (Réf. David Boilley)
– Pour les nouveaux réacteurs EPR : prix de MWH nucléaire = 65 à 120 € ce qui correspond déjà aujourd’hui au prix toujours en baisse du MWH renouvelable. Greenpeace évalue le coût du MWH pour les EPRs a au moins 100€ .
Le coût le plus bas est aujourd’hui celui d’un projet de site de 1100 MW de panneaux photovoltaïques au Portugal avec un prix MWH = 15€ (Réf. Paul Néau)
De fait, le nucléaire ne peut être compétitif à terme, sauf s’il est subventionné par l’Etat. Cela pourrait bien sûr expliquer le projet de renationalisation d’EDF.
(Nous pouvons aussi en aparté noter que l’arme atomique coûte chaque année 3 à 4 milliards d’euros à la France alors que nous sommes plutôt dans une ère de cible tactique plutôt que de destruction massive et que des départements de la défense nationale manque réellement de budget. Réf. Dominique Lalanne/ Yves Lenoir)
A la question, pourquoi la France tient-elle autant au nucléaire malgré tout cela, on pourrait avancer des réponses tenant du psychologique. C’est notre reste de la ‘Grande France’ du Général de Gaulle. Il y a la nostalgie d’une ère. Il y a aussi pour beaucoup la sensation d’être insignifiant et donc le besoin que la France ne soit pas insignifiante avec cette sensation que si nous sommes un pays nucléarisé, nous conservons une certaine hauteur.
Toutefois, ceci n’est qu’une illusion et nous sommes surtout en retard dans le domaine des énergies renouvelables.
Pour exemple, prenons les chiffres des énergies marines renouvelables. 1. Parc éolien en mer d’Irlande (Walney extension) : 659 MW – 87 éoliennes – 2. London Array (Estuaire de la Tamise) : 630 MW – 175 turbines – 3. Gémini (Pays Bas) : 600 MW – 150 turbines
Au Royaume-Uni : Puissance éolienne en mer en 2019 : 8 000 MW (et 30 000 MW en 2030 soit 33 % de l’électricité). Les britanniques en sont au recyclage des premières éoliennes off-shore qui ont plus de 20 ans.
En France : Puissance éolienne en mer en 2019 : 2 MW ! Certains projets à Courseulles sur Mer et Dunkerke devraient bientôt démarrer!
1. On ne peut pas se passer du nucléaire.
2. On va être obligé de rouvrir des centrales au charbon comme en Allemagne.
6. Les panneaux photovoltaïques sont produits en Chine ce qui cause de la pollution (transport).
10. La fusion nucléaire, nucléaire de l’avenir, est propre et ne produit pas de déchets nucléaires.
11. Le nucléaire n’émet pas de Gaz à Effet de Serre (GES).
12. Les panneaux photovoltaïques et les éoliennes utilisent des terres rares
13. Ce qu’il faut, c’est diminuer la consommation d’électricité, et ça on en n’est pas capable.
14. Si on supprime le nucléaire, cela impliquera le chômage des salariés du nucléaire.