Oui, il faut faire attention à notre consommation. Toutefois, on voit aujourd’hui se multiplier les panneaux publicitaires lumineux, les vélos électriques, les trottinettes électriques.

Nous vivons dans une économie mondialisée qui repose sur la consommation d’énergie fossile, avec des ressources de pétrole, de charbon et de gaz limitées. Nous avons besoin de réduire notre consommation parce que ces ressources sont limitées et parce qu’elles sont émettrices de gaz à effet de serre.

De plus, notre système est profondément inégalitaire – 20 % de la planète consomme 80 % de ses ressources.

En France, nous nous sommes engagés à tenir trois objectifs d’ici 2050: diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, diviser par 2 notre consommation d’énergie et atteindre la neutralité carbone tout cela avec une population qui augmente et une consommation qui a tendance à augmenter.

Néanmoins, nous sommes arrivés à une amélioration de notre efficacité énergétique depuis 1990 de 40 % (avec par exemple des appareils moins gourmands en énergie). Dans le même temps, la diminution des gaz à effet de serre n’a été que de 14 %.

Il est donc urgent de travailler sur notre sobriété énergétique

Aujourd’hui, une personne achète 60 % de plus d’habits et les garde moitié moins qu’en 2002.

Un ménage dispose en moyenne de 99 équipements électriques ou électroniques.

En 2017, l’aviation mondiale a transporté 4 milliards de passagers, 3 fois plus qu’en 2000, l’avion étant le mode de transport le plus polluant.

En France, 7 millions de logements sont classés F ou G en catégorie énergétique (passoire énergétique car impossible à chauffer l’hiver). 

Il est important de réfléchir et d’éduquer sur la notion de besoins et sur la différence entre ces besoins et les habitudes imposées par des normes sociales.

Parvenir à sortir du nucléaire, c’est travailler sur l’efficacité, la sobriété et les énergies renouvelables. La sobriété énergétique est trop peu abordée.

Il faudrait que chacun réfléchisse à une action qu’il pourrait avoir sur quatre aspects de sa vie : son habitat, son alimentation, ses transports et sa consommation générale.

Dans l’idéal, on pourrait même voir à mettre en oeuvre une action individuelle et une action collective.

Toutefois, devenir plus sobre énergétiquement n’est possible que si on accepte de changer des habitudes profondément ancrées. (Réf. Sébastien Bellet)


Les 16 objections les plus fréquentes à la transition énergétique vers 100 % d’énergies renouvelables

1. On ne peut pas se passer du nucléaire.

2.  On va être obligé de rouvrir des centrales au charbon comme en Allemagne.

3. Oui, mais les éoliennes blessent ou tuent des animaux (oiseaux, chauve-souris…) et perturbent la biodiversité.

4. On ne peut quand même pas avoir des éoliennes partout sur le territoire (Ça détruit le paysage et ce n’est pas esthétique).

5. Les grands parcs éoliens peuvent aussi participer à la destruction de parcs naturels ou participer à la destruction d’environnements.

6. Les panneaux photovoltaïques sont produits en Chine ce qui cause de la pollution (transport).

7. La France n’est pas capable de mener des projets d’énergie renouvelable (Réf : Projet d’hydrolienne au raz Blanchard dans la Manche).

8. Les éoliennes et les panneaux photovoltaïques n’assurent pas une production d’énergie électrique constante

9. L’électricité ne peut être stockée d’où l’intérêt du nucléaire car la production peut être contrôlée en fonction de la consommation ce qui n’est pas le cas pour le renouvelable.

10. La fusion nucléaire, nucléaire de l’avenir, est propre et ne produit pas de déchets nucléaires.

11. Le nucléaire n’émet pas de Gaz à Effet de Serre (GES).

12. Les panneaux photovoltaïques et les éoliennes utilisent des terres rares

13. Ce qu’il faut, c’est diminuer la consommation d’électricité, et ça on en n’est pas capable.

14. Si on supprime le nucléaire, cela impliquera le chômage des salariés du nucléaire.

15. On exporte aujourd’hui notre électricité.

16. Il se peut que vous ayez une autre remarque.