Ce samedi 13 mars à Rouen à 14h30, un rassemblement se tiendra place de la Cathédrale afin de manifester pour une sortie du nucléaire et contre la mise en service de l’EPR de Flamanville et la construction d’EPRs à Penly. Voici le lien sur l’événement Facebook.  https://www.facebook.com/events/185495969614803/
Des covoiturages seront organisés pour cet événement. N’hésitez pas à nous envoyer des mails pour cela. nucleaireenquestions@gmail.com
D’autres événements auront lieu le 13 mars à Carentan, à Flamanville, au Havre, à Nantes et partout en France. Si vous souhaitez voir la liste complète des événements organisés pour cette semaine particulière de l’anniversaire de Fukushima, vous pouvez vous rendre sur la page du réseau Sortir du Nucléaire.
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Mis à jour du 14 mars
Ci-après l’allocution de Béatrice Hovnanian pour Nucléaire en Questions au rassemblement:
On est ici, rassembler à Rouen pour le triste anniversaire de Fukushima parce que l’heure est grave.
– Des centrales vieillissantes
– Un EPR en construction dont on doit encore refaire des soudures quasi inatteignables, et dont le couvercle devra être changé en 2024
– Un centre de retraitement à La Hague qui fuit, dont les piscines sont pleines à rabord et pour lequel la seule solution qu’on est trouvé est de reconstruire une nouvelle piscine géante
Tous les indicateurs sont au rouge.
La proposition d’EDF en faillite et de l’état Français est celle de la fuite en avant, celle de reconstruire de nouveaux EPRs. Et comme ces petites bêtes aiment bien l’eau froide de la Manche, c’est ici en Normandie qu’on aimerait les installer.
La Normandie est déjà une des régions les plus nucléarisées au monde.
Parler de la transition énergétique, c’est accepter de s’engager dans un débat technique, économique et philosophique. Mais sortir du nucléaire, c’est possible. Les solutions existent. Oui, il faut soupeser ces solutions et accepter que si l’homme ou la femme providentiel n’existe pas, la solution miracle de l’énergie n’existe pas non plus. Mais il nous faut accepter cette complexité et aller de l’avant.
Il est possible de sortir du nucléaire, tout en créant des emplois. Il est possible de sortir du nucléaire tout en garantissant une énergie bas carbone.
Mais pour cela, il faut le vouloir et aller de l’avant.
Trop nombreux sont ceux qui sont prêts à accepter le nucléaire parce qu’il ne voit dans les solutions que les difficultés qu’elles posent. Les solutions sont complexes, mais elles existent.
Et refuser cette complexité, c’est accepter de faire comme avant, de ne rien changer.
Or aujourd’hui, on ne peut plus faire courir aux Normands, à la France, le risque inutile d’une catastrophe. Nous ne pouvons plus accepter de polluer pour des centaines de milliers d’années à chaque fois qu’on allume une ampoule.
Cet été, avec Nucléaire en Questions, nous marcherons de La Hague à Paris du 24 juillet au 25 août pour discuter, pour prendre le temps de comprendre les différents enjeux avec 31 conférences proposées pour débattre du nucléaire et de la transition énergétique. Vous êtes les bienvenus pour nous rejoindre, pour venir marcher avec nous.
Plus que jamais, il nous faut changer d’énergie, changer de système, mais nous ne pourrons le faire que si nous sommes tous unis, citoyens, associatifs, politiques. Cet été, nous marcherons ensemble, unis dans ce but de permettre à tous de s’approprier ces solutions.
Il nous faut sortir du nucléaire. L’état français voudrait nous y réengager pour 80 ans.
La sortie du nucléaire doit se faire maintenant, car on ne peut plus engager la santé de nos enfants, des générations futures, et des espèces qui habitent notre terre.